NAISSANCE DE LA CAPOEIRA
La Capoeira est un art afro-brésilien, dont l’origine remonte à l’arrivée des esclaves africains au Brésil au 14ème siècle. Le dialogue corporel qui en découle est un mélange de danse, d’acrobatie et de combat très codifié. C’est un art de libération qui a permis l’émancipation intellectuelle, physique et culturelle des esclaves captifs et d’origines ethniques multiples.
Elle est désormais inscrite comme patrimoine culturel à l’Unesco et est synonyme de résistance, d’émancipation et de liberté.





SON PARCOURS :
Interdite en 1890 par le gouvernement brésilien qui la considère comme dangereuse, elle a été dépénalisée au cours du XXème siècle et sa pratique s’est institutionnalisée au Brésil pour finalement être reconnue par le président suite à une démonstration par Mestre Bimba, comme « véritable sport national » en 1952. Son expansion mondiale lui permet aujourd’hui d’être un langage universel au delà des frontières.
DANSE, LUTTE, PHILOSOPHIE…
La capoeira est tout cela à la fois et c’est ce qui fait sa particularité, sa richesse et son originalité.
QUI JOUE LA CAPOEIRA ?
Initialement pratiquée par les opprimés (esclaves essentiellement), on la retrouve aujourd’hui partout sur la planète. Femmes, hommes et enfants, de tous âges se retrouvent dans la roda pour jouer la capoeira. La pratique de la capoeira est bénéfique à toutes et à tous… Au-delà d’une activité sportive et artistique, chacun peut y trouver librement sa forme d’expression, à travers la musique, les chants, la philosophie, le jeu, l’énergie, etc…
LES INSTRUMENTS ET LA MUSIQUE DE LA CAPOEIRA :
La capoeira est dirigée par le chant en portugais du Brésil et par les berimbaus (arc musical) déclinés en plusieurs tailles. Au sein de la roda, on retrouve également différents instruments de percussions : le pandeiro, l’atabaque, l’agogo et le reco-reco. Les chants peuvent raconter des histoires, mais également rendre des hommages, dynamiser le jeu et sont soutenus par les frappes de mains. L’énergie qui se dégage de cette roda est propre à cet art ancestral !
Il faut vivre l’expérience pour ressentir la portée de cette pratique.





BIBLIOGRAPHIE :
– « Capoeira Angola na Bahia » Mestre Bola Sete – 2001 – Edition Pallas.
– « Capoeira Angola » Waldeloir Rego – 1968 – Edition Itapua.
– « Frevo, Capoeira et Passo » Valdemar de Oliveira – 1971 – Edition CEPE.
– « Capoeira – A Brazilian Art Form. History, Philosophy, and Practice » Mestre Acordeon – 1981 – Edition North Atlantic Books, Californie.
– « Le petit manuel de Capoeira » Nestor Capoeira – 2006 – Edition Budo.
– « A Travessia da Calunga Grande » Carlos Eugênio Marcondes de Moura 2000 – Edition USP.
– « Raízes Musicais da Bahia » Emília Biancardi – 2000 – Edition Salvador : Omar G.
– « O Olhar Viajante De Pierre Fatumbi Verger » Pierre Verger – 2002 – Edition Fundação Pierre Verger.
– « As Sete Portas da Bahia » Carybé – 1976 – Edition Record.
– « Angola Janga » Marcelo D’Salete – 2017 – Edition Veneta & 2018 – Edition Çà et là.
– « A Negregada Instituição » Carlos Eugênio Libano Soares – 1994 – Edition Coleção Biblioteca Carioca.
– « Antologia do Negro Brasileiro » Edison Carneiro – 1985 – Edition Ediouro (Groupe Coquetel).
– « Histórias e Estórias da Capoeiragem » José Luiz Oliveira Cruz (Mestre Bola Sete) – 2006 – Edition P555.
– « História Arte & Filosofia da Capoeira Nacional » Adylová A. Couto (Mestre Zolão) – 1999.
– « Capoeira: Histoire, philosophie et pratique » Bira Almeida – 2005 – Edition Lusophone et ViaMedias.
– « Iúna Mandingueira, a ave símbolo da capoeira » KK Bonates – 1999 – Edition Instituto Jair Moura.
– « Água de Beber, Camará! » Bira Almeida (Acordeon) – 1999 – Edition Vanity Press / UCA.
– « Curso de Capoeira em 145 Figuras » Augusto José Fascio Lopes – 1979 – Edition Editora Ediouro.
– « O Jogo da Capoeira » Luiz Renato Vieira – 1995 – Edition Sprint.
– « Capoeira na Escola » Hélio Campos (Mestre Xarêu) – 2001 – Edition EDUFBA (1ʳᵉ édition, ISBN).
– « Pastinha: O Grande Mestre da Capoeira Angola » José de Jesus Barreto, Otto Freitas – 2009 – Édition Assembleia Legislativa do Estado da Bahia.
– « O Barracão do Mestre Waldemar » Frede Abreu – 2003 – Edition Zaharata.
– « Le Noir et la culture africaine au Brésil » Katia de Queirós Mattoso, Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, Denis Rolland – 2003 – Edition L’Harmattan.
– « Capoeiragem: Expressões da Roda Livre » Russo de Caxias (Jonas Rabelo) – 2005 – Édition Impresso Brasil.
– « A Capuêra e a Arte da Capueragem » Augusto Januário Passos da Silva – 2003 – Edition Empresa Gráfica da Bahia.
– « Frevo, Capoeira e “Passo” » Valdemar de Oliveira – 1985 – Edition Companhia Editora de Pernambuco.
– « Educação Física & Capoeira » André Luiz Teixeira Reis – 2001 – Edition Thesaurus Editora.
– « Capoeira nos IEBs » Cesar Barbieri (organisateur) – 1994 – Edition CIDOCAD – DF.
– « O Canto da Iúna: A Saga de um Capoeira » Maneca Brandão – 1979.
– « A Capoeira na Bahia de Todos os Santos : un estudo sobre cultura e classes trabalhadoras (1890–1937) » Antônio Liberac Cardoso Simões Pires – 2004 – Edition NEAB / Universidade Federal do Tocantins & Grafset.
– « Capoeira: Meu Guia » Robert Krulikowski – 2013 – Edition FAC / GDF.
– « A Capoeira a Procura de sua Verdade » José Vieira dos Anjos (Mestre Vieira) – 2004.
– « Livret de chansons de Capoeira » – Edition Grupo Atual / Aliança de Treinamento Unificado pela Arte e Luta Capoeira.
– « Capoeira sem Mestre » Lamartine P. Costa – 1962 – Édition Ediouro.
– « Capoeira: Pequeno Manual do Jogador » Nestor Capoeira – 2002 – Edition Editora Record.
– « Capoeira: Galo Já Cantou » Nestor Capoeira – 1999 – Edition Editora Record.
– « Capoeira Angola: Do Iniciante ao Mestre » José Luiz Oliveira Cruz (Mestre Bola Sete) – 2003 – Edition Pallas / EUFBA.
– « A “Capoeira” da Indústria do Entretenimento » Acúrsio Pereira Esteves – 2004 – Edition Bureau Editora.
– « Capoeiras: Bahia, Século XIX – Imaginário e Documentação » Frederico José de Abreu – 2005 – Edition Vogal Imagem.
– « O Caderno de Cantos de Capoeira » Direction : Mestre Joba Joba – Edition Ação Palmares Capoeira.
– « Jogo de Angola – Vida e Obra » Mestre Jogo de Dentro – 2010 – Edition Jorge Eládio dos Santos.
– « Natalício Neves da Silva: O Pelé da Capoeira » Natalício Neves da Silva, Sante Scaldafferri – 2010 – Edition Vento Leste.
– « Capoeiragem no Rio de Janeiro e no Mundo » André Luiz Lacé Lopes – 2004 – Edition BNDES.
– « Capoeira Angola: Cultura Popular e o Jogo dos Saberes na Roda » Pedro Rodolpho Jungers Abib – 2004 – Edition CMU Publicações / EUFBA.
– « A Capoeira em Salvador nas Fotos de Pierre Verger » Angela Lühning & Ricardo Pamfilio – 2009 – Edition Fundação Pierre Verger.
– « Capoeira, Herdeiros du Cativeiro » José Gilmário Matias da Silva – 1994 – Edition Art-Contemp.
– « Pastinha – O Menino que Virou Mestre de Capoeira » José de Jesus Barreto, Cau Gomez (illustrations) – 2011 – Edition Solisluna Editora.












GLOSSAIRE :
La Capoeira possède un vocabulaire spécifique. Composé de termes brésiliens mais également issus de dialectes afro-brésiliens et africains, le vocabulaire a commencé à se constituer à la période de l’esclavage. Souvent, les locutions utilisées dans les chansons peuvent avoir plusieurs sens.
LETTRE A :
- Academia : académie, école de Capoeira
- Acarajé : beignet traditionnel bahiannais, à base d’haricot noir : « feijao », frit dans le « dendê« , l’huile de palme.
- Adão : personnage biblique, associé à Salomé.
- Afoxé : entité carnavalesque (le plus ancien est l’Afoxé Filhos de Gandhi de Bahia), mais aussi instrument de la famille des idiophones, hochet à percussion externe.
- Agogô : double cloche en métal d’origine africaine, utilisée en capoeira, les musiques populaires brsiliennes et dans le «candomblé»
- Aluno : élève d’un Maitre de Capoeira, disciple.
- Amazonas : c’est un rythme de berimbau, un «toque»
- Angola : pays d’Afrique centro-méridionale colonisé par les portugais et nom de la Capoeira traditionnelle, défendue par Mestre Pastinha en référence aux esclaves venus du pays du même nom, jeu utilisant la malice, la «Mandinga».
- Angoleiro : un pratiquant de capoeira Angola.
- Anum : oiseau familier noir du Nordeste, selon Waldeloir Rego, c’est un animal souvent associé au brésilien noir.
- Aquinderreis : expression qui semble venir de « Aqui d’el reis » (ici du roi), une manière ancienne de demander secours à la plus haute autorité. Se retrouve souvent en fin de ladainha.
- Arame : fil de fer, qui relie les extrémités du berimbau.
- Armada : mouvement, en forme de coup de pied giratoire, appelé ausi «meia lua de costa».
- Aruandê : tiré de l’expression : « A Luanda ê » (capitale de l’Angola) selon Waldeloir Rego.
- Atabaque : tambour conique qui rythme le jeu de Capoeira, son origine est aussi liée au Candomblé, il existe en 3 tailles différentes (Rum, rumpí, lé).
- Aù : mouvement de déplacement sur les 2 mains, qui signifie la roue.
LETTRE B :
- Bandeiras : « bannières », selon G. Freyre c’est une : expédition armée qui s’enfonçait dans l’intérieur du Brésil pour y capturer des indigènes et les soumettre à l’esclavage, et par ailleurs, qui recherchait des mines de métaux précieux.
- Bantu : peuple d’Afrique centrale amené comme esclave, selon M. Malherbe, c’est également un groupe linguistique qui s’étend de l’équateur jusqu’à l’Afrique du Sud.
- Barbante : fil de fer qui sert pour la construction du Berimbau.
- Barravento : rythme venant selon certains du français « par le vent » . Selon W.Rego, nom donné à un toque lithurgique, dans les « candomblés » de nation « Angola ».
- Barauna : arbre de grosse taille, Melnoxylon Barauna.
- Barro Vermelho : lieu situé sur l’île d’Itaparica, Bahia. C’est une terre argileuse rouge qui caractérise certaines régions du Brésil.
- Batteria : ensemble des instruments de musique de la Capoeira (Reco-Reco, Pandeiro, Agogô, Berimbaus et Atabaque).
- Batizado : littéralement « baptême », en capoeira c’est un rituel initiatique pendant lequel le capoeiriste est présenté publiquement dans la roda et à la suite duquel il obtient un surnom de capoeira.
- Batuque : rituel d’origine africaine. Selon G.Freyre c’est une « danse africaine caractérisée en général par l’umbigada (heurt de nombril des 2 partenaires) et accompagnée du martèlement des tambours.
- Bênção : «Bénédiction», coup de pied frontal, se dit aussi « Chapa de frente ».
- Benguela : toque de Berimbau. C’est originellement le nom d’une tribu africaine du groupe Bantou.
- Besouro de Manganga : Manoel Henrique Pereira, surnommé « Cordao de Ouro » , capoeiriste légendaire de Bahia.
- Berra Boï : berimbau, doté d’une grosse calebasse, appellation de certains vieux maîtres à la place du «Gunga».
- Berimbau : arc musical, l’instrument de musique maitre de la Capoeira, aussi appelé «Urucungo» et à Cuba «Buru-mbumba».
- Bem-te-vi : oiseau, Pitangus sulphuratu.
- Biriba : bois endémique da la forêt Mata Atlantica, dont on fabrique le Berimbau.
- Boca de calça : «bouche de pantalon» : coup déséquilibrant où le joueur empoigne les 2 pans du pantalon de son adversaire.
- Brincadeira : jeu, amusement, brincadeira de Angola, c’est aussi un nom donné à la capoeira dans l’ancien temps.
- Bumba-Meu-Boi : jeu dramatique du Nordeste, manifestation folklorique où le boeuf est le protagoniste principal.
LETTRE C :
- Cabaça : calebasse, sert de caisse de résonance au Berimbau.
- Cabeçada : coup de tête dans le jeu de capoeira.
- Cabôco : vient de « Caboclo », selon Teodoreo Sampaio, vient du Tupi « caá-boc », signifie une personne née de parents d’origine indigène et africaine.
- Cais do Porto : « quai du port », lieu où se jouait la capoeira en particulier à Bahia.
- Capitão do Mato : « capitaine de forêt », chasseur d’esclaves en fuite.
- Camará : contraction de Camarada : Ami, compagnon, frère de Capoeira.
- Camboatá : petit poisson d’eau douce de la famille des silures.
- Camujerê : origine inconnue, certains évoquent une bataille ou un Quilombo.
- Candomblé : religion afro-brésilienne. Les « Orixas » en sont les divinités.
- Canário : canari, oiseau.
- Canavia (ou Canavial) : champ de canne à sucre.
- Cangaceiro : nom donné aux bandits du Sertão (nord-est du Brésil).
- Cão : chien, aussi utilisé pour parler du démon.
- Cantiga : chant.
- Capoeirista : joueur de Capoeira.
- Casa Grande : maison du maître, pendant l’esclavage.
- Catimbo : sortilège, magie noire, ou vieille pipe dans les cultes.
- Cavalaria : rythme du berimbau pour prévenir de l’arrivée de la police montée.
- Caxixi : hochet rempli de graines secoué en jouant du berimbau.
- Chamada : appel codé dans le jeu de capoeira.
- Chapa : coup de pied frontal (de frente, de costa, giratória).
- Chapeu de Couro : chapeau en cuir ou coup de pied.
- Chão : sol.
- Chula : chant qui suit la ladaïnha.
- Cinco Salomão : toque (rythme) de berimbau.
- Cintura despreza : séquence de projections dans la capoeira de Mestre Bimba.
- Cocorinha : esquive accroupie.
- Cocorocô : onomatopée du coq, dans les chants (comme « cocorico »).
- Cocada : friandise à la noix de coco, aussi coup de tête en capoeira.
- Comprar o jogo : entrer dans le jeu de capoeira avec un des deux joueurs.
- Contragolpe : contre-coup.
- Contra-Mestre : instructeur sous la responsabilité d’un Maître.
- Cordão : ceinture indiquant un grade selon l’académie.
- Corpo fechado : corps protégé magiquement.
- Corrido : chant rapide pendant le jeu, avec échanges courts.
- Cutia : rongeur de la famille des caviidae.
LETTRE D :
- Dá volta ao mundo : « faire un tour du monde », cela consiste à faire un tour de la « roda » avant d’entamer le jeu de capoeira, ou pour marquer une pause.
- Dendê : Huile de palme rouge, très utilisée dans la cuisine bahianaise.
- Defesa : Dans le jeu de capoeira, défense.
- Desordeiro : Fauteur de trouble, personne troublant l’ordre public, associé au capoeiriste au début du XXème siècle.
- Dobrão : Ancienne pièce de monnaie de 40 « reais » utilisée pour faire résonner la corde du berimbau, remplacée désormais par un morceau de métal rond, par une pierre ou un galet.
LETTRE E :
- Esquiva : Mouvement d’esquive.
- Engenho Velho : Vieil Engin, désignerait le moulin ou les machines dans la fazenda, mais également nom d’un quartier de Salvador à forte concentration de candomblé.
- Egun : Esprit d’un ancêtre dans la religion candomblé.
LETTRE F :
- Fazenda : pendant l’esclavage, grande propriété agricole où travaillent les esclaves.
- Faca de Ticum : couteau fait d’un bois de palmier, à la résistance du fer, qui a aussi des pouvoirs magique contre la « Mandinga », celui qui aurait eu raison de Besouro.
- Farofa : préparation faite de farine de manioc arrosée de jus de viande, de poisson, ou simplement d’eau chaude.
- Feijão : haricot noir, base de la nourriture populaire au Brésil : la « feijoada ».
- Fechar o corpo : fermer le corps, éviter les coups, un « corpo fechado » est quelqu’un qui par la magie et sa force évite toutes les blessures.
- Fernando de Noronha : île du Brésil dans laquelle, furent envoyés en 1890, les capoeiras de Rio.
- Facão : machette utilisée dans les champs de canne à sucre. On l’utilise également pour le Maculêlê.
- Floreio : « jogo de floreio » : lors du rituel de formation de mestre Bimba, se disait d’un jeu ou les mouvements étaient esthétiques.
- Formado : dans certaines académies, terme pour designer l’élève formé.
- Frevo : rythme du Pernambouco crée au début du XXème siècle, selon E. Carneiro, la danse qui l’accompagne aurait été inspiré par des mouvements de capoeira
LETTRE G :
- Galo : coq
- Gafanhoto : sauterelle, insecte à grande jambe qui peut dévaster des plantations.
- Guaiamus : crabe de mangrove, et nom d’un gang de Rio de Janeiro du 19ème siècle.
- Gameleira : arbre de la famille des Ficus (moraceas), de grande taille il sert a la construction des pirogues.
- Galopante : mouvement d’attaque avec la main.
- Ganza : Instrument de percussion, voir reco-reco
- Gêgé : peuple africain amené comme esclaves, rythme
- Gereba : nom propre, vient de «Yereba», nom donné au vautour-roi, de grande taille. sujet d’une chanson
- Ginga : Balancement, mouvement de base, de déplacement de la Capoeira
- Golpe : Coup
- Godeme : en capoeira « regional », mouvement d’attaque avec la main, inventé par Mestre Bimba
- Gunga : selon W.Rego, mot d’origine Bunda. Berimbau au son le plus grave, avec la calebasse la plus grosse, généralement tenu par le maitre.
LETTRE I :
- Iaiá, Ioiô : pendant l’esclavage c’est le diminutif de « sinha » et « sinho », fille et fils du maitre de la fazenda.
- Iemanjá : nom de la divinité de la mer.
- Idalina : nom propre. C’est un jeu ancien de Capoeira dans lequel les participants utilisaient des lames de rasoirs ou des couteaux, « navalha ».
- Ijexá : toque de Berimbau, pendant lequel le jeu était élégant et majestueux. Rythme de percussion traditionnel.
- Ilha de Maré : ile située dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil.
- Itaparica : ile située dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil.
- Imbora : dérivé de « embora », signifiant : on s’en va ou encore de « em boa hora » signifiant : à la bonne heure.
- Ingoma : tambour venant d’une communauté noire de la région du Minas Gerais au Brésil.
- Iuna : toque de berimbau, qui, selon certains imite le chant de l’oiseau du même nom.
LETTRE J :
- Jaga : nom portugais d’une ethnie guerrière de la région Congo-Angola.
- Jangada : sorte de radeau utilisé principalement sur les côtes du Nordeste, pour la pêche maritime ou fluviale.
- Jacarandá : Arbre, connu dans l’ébenisterie et la lutherie sous le nom de Palissandre.
- Joelhada : coup de genoux
- Jogador : joueur.
- Jogar : jouer.
- Jogo : jeu, en capoeira, il existe de plusieurs jeux tels que : jogo de dentro, jogo de fora etc…
LETTRE L :
- Ladainha : c’est une forme de litanie, en capoeira, cela correspond à une introduction en solo, généralement chantée par le maitre et qui rend hommage aux temps passés, aux maîtres anciens, à Dieu…
- Lampião : Virgolino Ferreira da Silva, (1898-1938), c’est un hors-la-loi du Nordeste brésilien célèbre au début du 20ème siècle, qui tient son surnom de sa seule cigarette qui éclairait la nuit sombre du Ceará. Il est évoqué dans de nombreuses chansons de capoeira
- Lenço de Seda : ruban de soie que les anciens capoeiristes se nouaient au cou, afin d’éviter le tranchant de la navalha.
- Liberdade : liberté, c’est aussi un quartier de Salvador à forte concentration noire, ou mestre Waldemar organisait ses rodas
- Ligeiro : se dit d’un jeu rapide
- Luanda : capitale de l’Angola.
LETTRE M :
- Maculêlê : danse folklorique utilisant des bouts de bois ou des machettes et s’inspirant du travail dans les champs de canne à sucre.
- Macaco : signifie singe, en capoeira c’est une acrobatie.
- Malè : nation d’esclaves musulmans, disparue après une rébellion sanglante à Salvador.
- Malícia : malice, ruse, terme propre à la Capoeira Angola.
- Maltas : bande de hors la loi urbaine au XIXème siècle, assimilés à Rio de Janeiro au délit de « Capoeiragem » .
- Malandros : bandits populaires, mâlins…
- Mandinga : en capoeira Angola : magie blanche, désigne aussi un mouvement de main qui doit envoûter et hypnotiser l’adversaire. R.Mendonça attribue l’origine au nom géographique « Mandingue» , région de l’Afrique Occidentale où se situent les fleuves Niger, Sénégal et Gambie.
- Mandigueiro : se dit de celui qui use de la mandiga.
- Maracangalha : selon W.Rego, nom propre qui désigne un lieu dans l’état de Bahia. rendu célèbre par le terrible capoeira « Besouro ».
- Maré : nom propre, ile située dans la baie de tous les Saint à proximité de Salvador, Etat de Bahia, Brésil.
- Marimbondo : insecte qui fait sa maison dans les arbres.
- Marinheiro : marin.
- Martelo : coup de pied frontal.
- Mandacaru : plante de la famille des cactées, typique du Sertao.
- Miudinha: chose de petite taille.
- Meia-lua de compasso (ou selon les écoles Rabo de Arraia) : attaque de Capoeira, demi lune de compas, un coup de pied tournant, ou le buste est en bas, les mains au sol.
- Mestre : maitre.
- Mocambo : communauté d’esclaves en fuite.
- Muleque : (ou Moleque) au sens propre, négrillon, et plus précisément négrillon esclave. au sens large, jeune vaurien, va-nu-pieds. Mot d’origine africaine, en usage au Brésil dès le 17ème siècle.
LETTRE O :
- Onça : panthère.
- Omulu : selon Pierre Verger, dans le Candomblé, « Orixa » de la Variole et des maladies contagieuse, syncrétisé avec St Lazare et St Roque à Bahia.
- Orixas : divinités africaines du « Candomblé Yoruba » parmi elles on retrouve : Yemanja, Oxalá, Ogun, Iansan, Xango…
- Oxalá : Orixa qui, selon Pierre Verger, est syncrétisé avec le senhor do Bonfim, il est considéré comme l’orixa le plus vénéré à Bahia.
LETTRE P :
- Pandeiro : tambourin, avec des petites cymbales, d’origine arabo-portugaise. Instrument de base dans le samba et la capoeira.
- Panhe : selon W.Rego, c’est la contraction de « apanhe » : recueillir quelque chose au sol.
- Palma de mão : frappe de la main pour rythmer le jeu de capoeira ou les rodas de samba.
- Papagayo : perroquet. Paraguai : nom propre qui désigne un pays d’Amérique du sud. Selon Montoya, le mot est d’origine Tupi et signifie le « fleuve des perroquets ».
- Parana : nom propre désignant un état de la fédération du Brésil.
- Patua : un petit sac contenant l’ « axé » (choses au grand pouvoir magique), que porte les personnes en contact avec le corps. Une sorte de gri-gri.
- Pau : bois. Paulo Barroquinha : nom propre d’un capoeira fameux de Salvador de Bahia.
- Pedrito : diminutif de Pedro, nom propre désignant le chef de la police de Salvador de Bahia (Pedro de Azevedo Gordilho) célèbre pour sa persécution envers les capoeiristes et les candomblés entre 1920 et 1927.
- Pedro Mineiro : nom propre d’un ancien capoeira célèbre de Bahia.
- Pelourinho : « petit Pilori », lieu public où les esclaves étaient vendus et frappés, à Salvador de Bahia, ancien quartier populaire et touristique de nos jours.
- Pé : pied, « No pé do berimbau » : au pied du Bérimbau, lieu de départ de la Roda.
- Peixe : poisson.
- Peixeira : arme blanche du Pernambuco, à l’origine un couteau qui servait pour couper le poisson, le bout de la lame est très pointue.
- Petrópolis : (ou Bengala) sorte de grosse canne sculptée, qui servait d’arme blanche dans la région de Rio de Janeiro.
- Pião de cabeça : tour sur la tête sans que les mains ne touchent le sol.
- Picaré : équivalent de « puxada de rede » sur le littoral de l’état de Sao Paulo.
- Puxada de Rede : « poussée de filet », danse folklorique utilisant un filet, sur le thème de la pêche et de Iemanja.
LETTRE Q :
- Queda : chute.
- Quilombo : communauté d’esclaves, au Brésil , le plus célèbre Quilombo est celui de Palmarès dont le chef est Zumbi.
- Quiabo : plante importée d’Afrique par les esclaves, appelée aussi gombo, dont les fruits sont utilisés comme légumes et condiments.
LETTRE R :
- Recôncavo : espace géographique qui comprend la région côtière et intérieure de l’état bahiannais. Lieu de naissance de nombreuses expressions Afro-brésiliennes.
- Rabo de arraia : « queue de raie », en jeu de capoeira : coup de pied circulaire bas, mains au sol.
- Rasteira : croche-pied, fauchage.
- Reco-reco : instrument de musique soit en bambou soit en calebasse, strié, que l’on rappe à l’aide d’une baguette, appelé aussi Ganza.
- Regional : style de Capoeira inventé par Mestre Bimba en 1932 à Salvador de Bahia.
- Riachão : nom propre désignant le chanteur Manoel Richão de Lima.
- Roda : ronde, cercle, espace du jeu traditionnel de la Capoeira. Roda de samba, roda de capoeira, cantigas de rodas..
- Rolê : déplacement au sol, ou le capoeiriste enroule son corps autour de sa jambe.
LETTRE S :
- Sabia : oiseau.
- Saci Perêrê : selon G. Freyre, c’est primitivement un oiseau, mais c’est devenu un être mythique, un nain unijambiste qui aime faire des farces aux chasseurs perdus dans la forêt.
- Saída : « sortie » (du jeu).
- Salvador : « sauveur », capitale de l’Etat de Bahia au Brésil, ville ou l’influence de la culture africaine est encore la plus forte, berceau de la Capoeira.
- Salomão : Roi d’Israël, vient de l’hébreu Xelomoh, derivé de xalom : paix.
- Samba : rythme et danse. mot qui pourrait venir de Semba, du Kimbundu (Angola), selon Karash le verbe « kusamba », signifierait faire des sauts, et devrait exprimer une grande sensation de joie.
- Samba duro : selon A. Liberac, nom pour qualifier un mélange de samba et de capoeira. Samungo : (ou Samongo), « toque » de berimbau, utilisé par Mestre Waldemar et Gato.
- Santo Amaro da Purificação : ville du « reconcavo » bahiannais, célèbre pour son capoeiriste Besouro.
- São Bento : « Saint Benoit » de l’église catholique, « Sao Bento Grande, Sao Bento Pequeno » : rythmes de berimbau.
- Santa Maria : « Sainte Marie », « toque », rythme de capoeira.
- Seqüência : « séquence »; enchaînement de mouvements.
- Sereia : Sirène, souvent associée à l’orixa « Yemanjà », sujet de nombreuses chansons de capoeira, & puxada de rede.
- Sertão : région intérieure aride caractéristique de la région du « Nordeste » brésilien.
- Senzala : pendant l’esclavage, c’est le quartier des esclaves, dans ses recherches W. Rego rapporte que en langue « quimbundo », « Sanzala » veut dire ensemble de maison, hameau.
- Sinha : contraction de « senhora » : madame.
- Sinhô : contraction de « senhor » : monsieur.
- Siri : étrille / crabe.
LETTRE T :
- Tá : contraction de esta. Egalement utilisé pour dire OK (Ta certo).
- Tamanduá : animal, mammifère : tamanoir, fourmilier.
- Terreiro: emplacement ou se réalisent les cérémonies religieuses afro brésilienne.
- Tesoura : ciseaux, position des 2 jambes pour piéger son adversaire.
- Tico-tico : animal, petit oiseau populaire et familier au Brésil, que l’on retrouve dans toute l’Amérique du sud, dans les champs, les fazendas, les jardins.
- Tira Medalha : Tire-médaille, rituel chez Mestre Bimba qui consistait pour l’élève ancien à enlever avec le pied la médaille du cou de l’élève formé.
- Tocador : joueur d’instruments.
LETTRE V :
- Vadiar : flâner, expression utilisée pour caractériser l’action de jouer la capoeira.
- Vadiação: expression utilisée pour décrire la roda, le jeu de Capoeira.
- Vaqueiro: (ou Boiadeiro), vacher, équivalent de cow-boy.
- Vatapá: plat typique bahiannais.
LETTRE Y :
- Yoruba : nation africaine originaire de l’actuel Nigéria, emmenée durant l’esclavage au Brésil.
- Ypiranga: nom d’un club de foot, fondé en 1906 favori des classes populaires de Salvador et de Mestre Pastinha, qui en adopta les couleurs jaunes et noires pour l’uniforme de ses disciples.
LETTRE Z :
- Zum, Zum : onomatopée, bruit que fait un insecte en volant.
- Zumbi : nom du leader de la communauté d’esclave libres de Palmares, durant la période esclavagiste, Zumbi est très célèbre au Brésil.